mars 6, 2021
in Category: Création, UNE
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Pour le printemps 2021, chers Libr-Lecteurs, vous disposerez d’un objet littéraire déconcertant et bouillonnant, d’une rare vie singulière : la somme épidémike de Joël HUBAUT, écrite dans les années 70 – et introuvable. [Lire/voir le vingt-cinquième texte]

Dans INTER-ACTION C.L.O.M. (Joël Hubaut) (Le Clou dans le fer, 2007), Philippe Boisnard rappelle que, pour lui, « le terme d’épidémiK, loin de s’entendre au sens viral, doit s’entendre selon le principe d’une cancérisation » (homogénéité vs hétérogénéité). [Lire sur LC : « Lissez les couleurs »]
Fabrice Thumerel : « Étrangère au style comme appropriation idiolectale de la langue, la cancérisation épidémik fait sortir la langue de ses gonds. Dans lissez les couleurs ! à ras l’fanion (Al dante, livre + CD, 2003), à la mollesse de la « langue pure moulée à la louche », le poète excentrique oppose « une langue libre démoulée » » [cf. « Poésie, musique et chanson dans le champ poétique contemporain »]

….. Manger les noyaux du film de la vie suçant les atomes mouillant dans l’anus de l’orbite de tes larmes cinématographiques spectre supérieur dans le musée avec les animaux vivants installés sur les socles comme des sculptures avec la série des mâles et des femelles mélangées sur les grands socles avec les gamelles moulées dans les képis pour faire laper les bêtes sur les socles avec les chaînes et l’abreuvoir programmé dans la centrale téléphonique du zoo de l’art vivant avec le caca dégoulinant autour des socles l’odeur de l’art vivant dans la galerie avec la pisse bestiale exposée dans la lumière rose pour tous les marsupiaux bagués sur les socles pleins de pâtée et de théorie de contamination attaquant les crabes au marteau piqueur avec un sommeil hyper calculé au médoc…………………………………

Émission stimulée par l’invasion des projecteurs planant les barres émises aux niveaux 47 émettant l’information pourrie dans la cuvette avec le dégueulis de vinasse coulant sur l’écran dans la fente explose percute le caisson épidémik augmente l’intensité de chaleur du film spontané avec les bobines embobinées aux neurones contigus bec fouillant le fond de l’orifice branché sur les batteries de tissus réticulé décharge l’écriture vernaculaire sur l’écran avec la lumière calquant les signaux parasites comme une onde dans le rayonnement des mouches pissant avec le jus qui dégouline nouilles holographiques encore molles dans le fond du trou avec les insectes qui avancent dans le tube fluorescent écran détruit par l’explosion du tourbillon invasion des virus violets envahisseurs pellicule infra rouge avec croix cercles flèches carrés gravés sur la monnaie blanchie ……………………………

Les gaz des branchies avec la graisse et la mémoire attaquée par les cellules infectées épidémie des plantes roses du cinéma spécial bouche à bouche par répétition des répétitions des films en temps réel avalant le poisson-chat aspirant la pisse par le trou de bite avalant les algues épidémiques accrochées au drapeau bleu blanc rouge couvert de pustules envahissantes avec les têtards qui jaillissent des camemberts du gouvernement anti-synthétiseur avec les renseignements généraux et les fantômes d’indiens reproduisant la démangeaison sur les étiquettes …………………………… (suite du poème « envahissement des pellicules de réalité dans la brèche souterraine épidémique »)

Joël Hubaut, 1976 …..

Amulettes épidémik de protection. Joël Hubaut, 1976

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Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

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