[News] News du dimanche

juin 13, 2021
in Category: livres reçus, News, UNE
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[News] News du dimanche

Que de l’extraordinaire en ce 2e dimanche de juin : côté événement, côté livres reçus et côté aventure d’Ovaine…

 

Libr-événement en UNE

La collection « Pli » des Presses du réel

Avec des lectures et interventions de
Jean-Marie Gleize, Sarah Kéryna, Daniel Pozner et Justin Delareux

Le samedi 19 juin à 15h, Cipm

La collection PLI, créée en 2018, est une extension autonome d’Al Dante au sein des Presses du réel. Elle est dirigée par Justin Delareux et Jean-Marie Gleize.

 

Livres reçus en mai-juin 2021 /FT/

► Véronique BERGEN, Icône H. Hélène de Troie, éditions Onlit, Bruxelles, 288 pages, 19 €.

Présentation éditoriale. Icône H. projette au 21e siècle la légendaire Hélène, la « plus belle femme du monde » dont l’enlèvement par Pâris provoqua la guerre de Troie. Séductrice compulsive, elle élève au rang d’art son odyssée dans les plaisirs, son génie de l’érotisme.

Libr-commentaire. Enchantement et poison, dans cette nouvelle fantasmagorie que l’on peut encore qualifier de « biofiction », Hélène est sœur d’Eddie Sedgwick, Marylin Monroe et Janis Joplin… Une écriture bouillonnante nous plonge entre Eros et Thanatos…

 

► Hermine KARAGHEUZ, Roger Blin, une dette d’amour, postface de Valère Novarina : « Recevoir la parole pour entendre », éditions Ypsilon, en librairie depuis le 4 juin, 112 pages, 15 €.

Présentation éditoriale. Hermine Karagheuz raconte les derniers jours du comédien et metteur en scène Roger Blin et évoque des souvenirs de leur vie commune. De l’enregistrement de « Pour en finir avec le jugement de Dieu » d’Artaud à son rôle dans Le Corbeau d’Henri-Georges Clouzeau jusqu’à ses dernières semaines en passant par mai 1968, l’hypothèse de l’auteure est que l’on meurt comme on a vécu.

Libr-commentaire. Un témoignage haut en couleur sur un qui « marche universel » (combien en reste-t-il aujourd’hui de cette trempe ?), suivi par une postface qui rend hommage au « parfait rythmicien » passé maître dans l’art d’inconstruire et sensible à la fulguration.

 

► Claude MINIÈRE, Comment peut-on être cartésien ?, éditions Tituli, 88 pages, 14 €.

Présentation éditoriale. Alors que l’on parle d’esprit cartésien, de système cartésien, les écrits de Descartes ne posent pas un édifice stable ni clos, leurs conquêtes sont mouvantes, inquiètes, traversées de contradictions et retouches. Bataille – peut-être le meilleur lecteur de Descartes – dira qu’il a eu une intuition non-subordonnée qu’il a tenté de domestiquer en la soumettant à des principes. Comment peut-on être cartésien ? En le voyant raisonner, méditer, écrire, sur un théâtre personnel.

Libr-commentaire. On se serait même attendu à un adjectif « encore » avant le verbe « être », tant l’époque semble avoir liquidé l’héritage du cartésianisme comme des Lumières… Avec intelligence et clarté, Claude Minière nous présente un autre Descartes, faisant tourbillonner des aspects inattendus de l’illustre philosophe : « On a fait du philosophe (qu’on ne lit plus) une figure imposante ; majestueuse, certes, mais « passée », d’arrière-plan. Et pourtant, parfois, une figure vivante se rapproche… Qu’avait-il encore à dire ? » (p. 57).

 

► NATYOT, Ils – défaut de langue, éditions de la Boucherie littéraire, Visan (84), coll. « Sur le billot », en librairie depuis le 4 juin, 84 pages, 14 €.

Quatrième de couverture. Ces textes rassemblent une grande partie des activités que nous menons ensemble. C’est un regard sans jugement, une description chirurgicale et minimaliste de nos moments en commun. Se dégage l’universalité de nos vies, voire la banalité, parfois une tristesse nait, parfois un sourire. Une interrogation sur notre langue termine le recueil, voyons-nous des  » elles » dans ces « ils » ?

Libr-commentaire. Ne vous fiez pas à cette quatrième banalisante, vous attend, par le biais de listes objectivantes (ARN : Agencements Répétitifs Neutralisants) une vision distanciée et critique de nos vies absurdes (humour jaune). Par exemple, fin d’enterrement, une chute qui n’a jamais si bien porté son nom : « les plus tristes se retrouvent pour un bon repas / ils parlent enfin / de choses matérielles »…

 

Les nouvelles aventures d’Ovaine /Tristan Felix/

Il est grand temps de faire vinaigre, urge Ovaine, en écartant ses doigts qu’elle a très innombrables…
Alors, d’un coup sec sur son frein à main, elle exécute un tête à queue spectaculaire.
Le temps en tombe à la renverse. Dans un travelling arrière au ralenti, on l’entend qui appelle à l’aide.
Ovaine sort de son véhicule à la vitesse de l’ombre puis se penche sur la victime… dont l’heure est arrivée.
Mais, assistée de son loup grêle toujours en avance d’un retard, elle opère illico sur place.
Le temps, redevenu intemporel, affiche désormais complet.
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Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

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