Notre UNE sera consacrée au dernier de Véronique BERGEN, débordant comme il se doit… Laissez-vous ensuite entraîner par nos Libr-événements…
UNE : Le livre du printemps
Véronique BERGEN, Clandestine, Lamiroy éditions, mars 2024, 291 pages, 25 €.
Présentation éditoriale. A la croisée d’une histoire d’amour flamboyante et de l’insurrection du ghetto de Varsovie, le récit retrace la quête généalogique et amoureuse de Violette, ses retrouvailles avec Ishtar, sa découverte de carnets écrits par une aïeule rescapée de l’enfer du ghetto. Les deux quêtes n’en font qu’une.
Roman le plus personnel, le plus intime de Véronique Bergen, Clandestine plonge dans la violence de l’Histoire et dans la musique de la passion.
Un extrait
pour vous laisser emporter par la puissance rythmique et satirique
de l’inimitable Véronique BERGEN…
La littérature est une imposture, elle ne plonge pas ses mains manucurées dans les égouts et les poubelles de l’Histoire, elle se contente de coasser « résilience », de crapaudiner « plus jamais ça », elle roule sur des podiums, se pavane sur des tapis rouges aux mots délavés qui recouvrent la tapisserie de cendres. Pourquoi se pencher sur l’abîme, sur la crevasse de la Shoah ? Comment lire le passé qui vagit, le présent qui bourdonne, banderilles et muleta de siècle en siècle ? Il est risible et vain de lire le gouffre contemporain à partir des trous noirs de la Deuxième Guerre mondiale. Oui, Jade, j’emprunte le temps dans le mauvais sens, j’abandonne l’actuel, le vivace et le moche aujourd’hui, je me détourne de lui en le recouvrant de mottes de terre, de glaviots de cendres vieux de septante ans. Vol au-dessus d’un nid de colombes, je greffe un rythme rock halluciné sur les chansons du ghetto et des camps. Stand up the ghetto, je bouture Bernard Lavilliers à Bob Marley, le chaloupé du reggae aux chants yiddish qui arrachent les barbelés.
Libr-événements
Vendredi 19/04 à 19h, prix libre : L’Affranchie Librairie, 6 place Sébastopol à Lille.
Anna Serra explore la totalité de son être par l’écriture, se transfigure, approfondit la sensualité du corps-univers, laissant émerger les questions.
Le poème Danse-Combat est né d’une lutte à tous niveaux : le corps et sa maladie, le corps et son milieu, le corps au milieu des corps en lutte et le corps repoussant son propre enfermement.
Le texte accueille les questions de la poète sur la violence : la refuser ? lui obéir ? la refouler ? la transfigurer ?
Anna Serra n’a pas fait le choix de la poésie et sa vie lui ressemble tant son œuvre est sa vie.
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