Du mercredi 21 octobre au samedi 21 novembre, exposition « Jungle électronique » à la Galerie Satellite (7, rue François de Neufchâteau 75011 Paris ; tél. : 01 43 79 80 20) : du mardi au samedi, 13H à 19H.
Vernissage : demain mercredi à 18H, avec Jacques DONGUY.
Le titre de l’exposition correspond à un projet non retenu pour clore l’exposition “Poésure et Peintrie” en 1993 à Marseille, que j’avais intitulé « Jungle électronique », soit, avec les nouvelles technologies de l’époque, du magnétophone à la vidéo, une diffraction ou la sortie du tout typographique (poésie concrète…), sortie du gris où tout se ressemble à une exubérance où l’on se perdrait. Un portail sur l’avenir, ou les “Portes de l’oeiloreille”, le poème idéographique d’Augusto de Campos. Dans cette exposition, il y a l’un des 3 exemplaires de la “Dream Machine” (“Machine à rêves”) de Brion Gysin réalisé en 2010 pour l’exposition “Brion Gysin Dreammachine” au Consortium à Dijon, “On Holography”, un hologramme de 1978 de Richard Kostelanetz (U.S.A.), en fait le premier holopoème jamais réalisé, “Poema Bomba”, un hologramme de 1987 d’Augusto de Campos (Brésil), exemplaire signé, seul exemplaire existant en dehors du tirage original qui est dans l’atelier d’Augusto de Campos à São Paulo et de la copie qui est au Musée de Rovereto en Italie, sachant que le négatif n’existe plus. Cette copie avait été réalisée pour l’exposition que nous avions organisée, « Terminal Zone Poésie et nouvelles technologies », au CAC d’Hérouville Saint-Clair en 2002. Une autre œuvre de Piet.sO et Peter Keene est présentée, son titre : « bla bla bla », à partir de fragments sur l’actualité glanés sur le net, boîte à gâteaux motorisée bourrée d’électronique. De Liliane Lijn est présentée une œuvre gérée par ordinateur, « MOONMEME » (1992 – 2011), hommage au principe féminin de transformation, avec la projection d’un seul mot sur la pleine lune, « SHE », qui se modifie en « HE », avec les phases lunaires. De Jacques Donguy, une photo de performance de Poésie numérique de 2019 par Bernard Bousquet ainsi qu’une sélection d’œuvres montrées sur écran plat, montage réalisé pour l’exposition « Digital Icons » au Mill à La Louvière en Belgique en 2020. Une part importante de l’exposition est consacrée à Philippe Boisnard, avec 4 tirages sur dibond réalisés en collaboration avec Beb-Deum, et « IADOLL », icône de Beb-Deum et programme de Philippe Boisnard, qui échange avec le public grâce à l’IA, l’Intelligence Artificielle. À l’occasion du vernissage de l’exposition le mercredi 21 octobre sera présenté le dernier numéro de la revue « Celebrity Cafe », qui comporte un dossier sur le numérique avec Jasia Reichardt (“Cybernetic Serendipity”), un entretien avec Liliane Lijn et ses Poèmes Machine, un débat sur la poésie numérique auquel participent Philippe Boisnard, Jacques Donguy et Fabrice Thumerel, un inédit de William Burroughs de 1962 où Ralf Rumney lui reproche de vouloir mécaniser la poésie avec son fold-in.
Commissariat : Jacques Donguy