[Chronique] AUTRICES, CES GRANDES EFFACÉES DE L'HISTOIRE, TOME 2 – XVIIIe-XIXe, par Marie-Josée Desvignes

[Chronique] AUTRICES, CES GRANDES EFFACÉES DE L’HISTOIRE, TOME 2 – XVIIIe-XIXe, par Marie-Josée Desvignes

décembre 3, 2023
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[Chronique] AUTRICES, CES GRANDES EFFACÉES DE L’HISTOIRE, TOME 2 – XVIIIe-XIXe, par Marie-Josée Desvignes

AUTRICES, CES GRANDES EFFACÉES DE L’HISTOIRE, TOME 2 – XVIIIe-XIXe, textes choisis et présentés par Daphné Ticrizenis, éditions Hors d’Atteinte, automne 2023, 416 pages, 27 €, ISBN : 978-2-38257-113-2.

 

« J’ai la conviction que les autrices d’aujourd’hui ne pourront conserver de manière pérenne leur position dans le domaine des lettres que si nous réhabilitons les autrices d’hier », écrit Daphné Ticrizenis dans son Introduction à ce second tome (XVIIIe et du XIXe siècle) dédié aux autrices  effacées de l’Histoire de la littérature, laquelle est enseignée, aujourd’hui encore, depuis la place des hommes les plus célèbres et les plus vénérés tels Victor Hugo, Baudelaire, etc.

L’effacement progressif de l’existence de ces femmes qui ont fait la littérature, est dû, d’abord, à la disparition du terme « Autrice » dès les premiers dictionnaires de l’Académie française en 1635, alors qu’il s’était imposé au Moyen Age, dans tous les genres et  les thèmes ; ensuite, parce que les premières critiques de textes, étaient rédigées, à partir du XVIIIe siècle, par des hommes – ces derniers considérant que les femmes devaient s’en tenir à leur rôle de mère et d’épouse, qualifiant les comportements des autrices de débauchés ou à l’inverse de prudes, minimisant leur rôle, les enfermant au mieux dans des genres intimes de l’écriture de soi ou de la Correspondance.

 

Redonner une place aux femmes de lettres

« Ce récit lacunaire où la moitié de l’humanité n’a pas sa place,
a été perpétré de génération en génération. »

Écrire, rappeler l’héritage que nous devons aujourd’hui à celles d’hier est nécessaire pour faire connaître, en premier lieu, leur courage et leur résistance pour s’imposer et faire reconnaître le rôle des femmes, leur parole dans la cité, aujourd’hui encore et pas seulement dans les pays où elle leur est encore déniée. Le prix Nobel attribué à Annie Ernaux en 2022 a permis d’honorer la place des femmes dans la Littérature et on n’oublie pas combien ce prix a cependant suscité de réactions négatives.

Redonner une place aux femmes de lettres commence par établir une chronologie de leur existence et de la puissance de leur voix.

Pas question de réduire l’écriture des femmes à une essence féminine, les textes recensés dans ce second tome, propose, comme dans le premier, un parcours très diversifié et soigneusement choisi (malgré la difficulté à faire des choix) qui révèle non seulement des écritures mais des idées, des convictions, des engagements de femmes sur le territoire de la France métropolitaine vers d’autres régions et pays francophones. L’autrice déplore cependant avoir trouvé insuffisamment d’archives pour nourrir ce Tome 2, promettant un Tome 3, à venir, plus riche et bien sûr forcément de nouveau non exhaustif au vu des quelques centaines de femmes qui ont écrit, choix frustrants et pourtant placés sous l’égide d’historien.nes de ces dernières décennies.

Le XVIIIe siècle, celui des Lumières, celui qu’on admire tant nous demeure aussi, hélas, et il faut le rappeler, celui de la différenciation des genres, et son corollaire : les préjugés sur les deux sexes « soi-disant justifiés par la biologie » ainsi que l’éviction des femmes dans l’accès à l’éducation, celles-ci étant prétendument par nature ignorantes. « En bref, elle [la biologie] permet d’expliquer « scientifiquement » la domination des hommes sur les femmes ».

Le choix donc pour ce tome 2 s’est porté sur les nombreux essais autour de la condition des femmes, celles-ci, « à l’approche de la Révolution, revendiqu[ant] publiquement leur participation au domaine des lettres et lors de l’égalité entre tous les citoyens, participent activement à la vie politique et réclament leur part », Olympe de Gouges, la plus connue, n’est pas en cela la seule représentante.

Composé de deux parties, l’une pour le XVIIIe et l’autre pour le XIXe siècle, chacune examinant une progression depuis l’esprit des Lumières de ces femmes du XVIIIe, engagées à défendre le droit à l’éducation, à donner voix aux femmes, elles aussi actrices de la Révolution, jusqu’à leur persévérance le siècle suivant dans le domaine de la littérature et des idées, romans, théâtre, écriture du voyage, mémoires, idées engagées, poésie.

 

Femmes des Lumières

On lira avec délectation de longs passages de leurs écrits, réflexions, correspondances, romans, poèmes. On y retrouvera ce rôle de la correspondance aux XVIIIe qui a permis aux femmes d’échanger leurs réflexions et de participer à des débats sur l’éducation, la condition des femmes ou la religion. On apprendra par ce texte écrit par Henriette de Marans, que celle-ci brava « un décret royal menaçant d’exécution tout auteur ou imprimeur d’ouvrages opposés à la religion », défiant par là-même quiconque continuerait à dire que toutes les femmes sont des dévotes ou, par cette lettre de Louise d’Épinay – dont les idées n’étaient pas seulement consultées mais reprises, à propos d’un essai misogyne de l’abbé Thomas, combien les idées reçues sur les femmes sont surfaites et fausses et ces idées fabriquées davantage par l’éducation reçue que par la nature.

On prendra connaissance de ce texte, publié en 1749 par Anne Marie du Bocage, intitulé Les Amazones, une pièce de théâtre classique dans l’esprit des Lumières, dans laquelle « pour empêcher toute domination masculine des lois de la société, des Amazones interdisent le mariage et l’Amour. »

Fanny de Beauharnais, quant à elle, excella dans un genre mis à la mode par Voltaire et incontournable du XVIIIe siècle, le conte philosophique. Tout comme dans son Epître aux hommes, « elle dénonce avec sarcasme le sexe raisonneur qui se croit le maître », moquant sur le ton faussement léger et de la dérision, la tyrannie des hommes.

« Sexe qui vous croyez les maîtres,
Soyez au moins digne de l’être ;
Justifiez votre fierté,
Et puis ce sera votre affaire,
Quand vous l’aurez bien mérité,
De vous surpasser pour nous plaire. »

Elle est également l’autrice d’un conte philosophique dans lequel de vieux messieurs marchent à quatre pattes depuis qu’ils ont commencé à mépriser les femmes.

On découvrira que Constance Pipelet, que l’on connaît surtout pour son Vingt-quatre heures d’une femme sensible sous le nom de Constance de Salm (nom de son second mari), est l’autrice d’une satire, (Epître aux femmes) genre réservé aux hommes car dit inconvenant pour les femmes, qui en reprend les codes pour ridiculiser ces derniers, « avec virulence, soulignant notamment leur manque de virilité pour les blesser ».

Cette anthologie rend grâce à des noms moins connus auxquelles cependant nous devons encore beaucoup. Parmi elles, beaucoup de féministes, comédiennes, femmes libres, courageuses, qui osent, prennent des risques non seulement en écrivant mais en bravant parfois les interdits, engagées politiquement durant la Révolution comme Théroigne de Mericourt au destin tragique qui « paiera cher sa liberté et ses prises de position ».

Manon Roland, femme politique et de lettres, figure célèbre de la Révolution, vénérée par Chateaubriand et Stendhal « victime tragique de la Révolution, dont la légende dit qu’elle aurait prononcé cette phrase avant de monter sur l’échafaud : Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » est la première à s’être essayée au genre des Mémoires et nous laisse un manuscrit à la croisée de l’intime et de l’Histoire, qu’elle a rédigé en quelques semaines.

Il est tout de même naturel et légitime de voir les femmes se défendre, face aux privations de libertés grandissantes depuis le Code civil de Napoléon en 1804. C’est par exemple en réaction au projet du révolutionnaire Sylvain Maréchal qui suggère de défendre aux femmes le droit d’apprendre à lire, qu’une jeune femme de trente ans, Fanny Raoul écrira Opinion d’une femme sur les femmes, œuvre que l’historienne contemporaine, Geneviève Fraisse republie en 1989.

Ne pas oublier non plus, l’engagement important des femmes dans les révoltes révolutionnaires pour combattre les privilèges, les luttes collectives pour la liberté de culte et de la presse et les nombreux témoignages qui nous restent de leurs revendications (Requête des dames à l’Assemblée nationale, Projet de décret, 1789). En témoigne cet événement qui a marqué l’Histoire de la Révolution de 1789 avec la marche de 7000 femmes sur Versailles d’octobre 1789, pour réclamer du pain, des armes et des munitions, leur participation à l’Assemblée qui influence les débats où elles défendent de nombreux projets et propositions de décrets. Rapidement, de très nombreux salons voient le jour dans lesquels elles délibèrent et votent leur orientation politique. Mais en 1793, les clubs féministes sont interdits, les femmes exclues de l’armée (dans laquelle elles s’étaient engagées volontairement), la Terreur s’installe.

Mais, « L’histoire des luttes féministes modernes débute ainsi. À partir de 1793, plusieurs lois visent à faire taire celles qui donnent de la voix : les clubs féminins sont interdits, la présence des femmes refusée à l’Assemblée. Les lois tyranniques se multiplient et atteignent leur apogée avec la promulgation du Code civil en 1804 », dont certains articles jusque dans la moitié du XXe siècle, réduisent la femme à une propriété de son mari, lequel décide si elle a le droit ou non de travailler, si elle peut se présenter à des examens, ouvrir un compte en banque, ou avoir le droit de se faire soigner ; quant à l’article 324 du Code Pénal, « de loin le plus infâme, [il] excuse le féminicide en cas de flagrant délit d’adultère » jusqu’en 1975.

Chassées de l’espace public, les femmes sont sommées de rester chez elles, le Code civil de 1804 les réduit à des servantes de leurs époux et contribue à les priver de libertés.

« Elles n’auront jamais eu accès à l’égalité des droits proclamée ; et les quelques acquis qu’elles aient obtenus, comme l’égalité dans l’héritage, le droit au divorce, le droit de recherche en paternité et l’abolition de l’autorité paternelle leur sont progressivement retirés et dans une escalade qui aboutit au premier Code civil. Ce monument du patriarcat est promulgué en 1804… »

C’est aussi dans le même temps, que s’établira la révolte des esclaves, dans les colonies, qui conduira Haïti à son Indépendance, en 1804. Et c’est à Marie-Thérèse Lucidor Corbin qu’on doit ce Discours de la citoyenne Lucidor Corbin, prononcé par elle-même au temple de la raison :

« Peuples Français, le grand jour est arrivé, le talisman de la féodalité est enfin brisé. La liberté, l’égalité, règnent sur notre hémisphère, toutes nos peines sont terminées, le précieux décret rendu par nos législateurs nous met égaux à tous les autres hommes… »

On doit aussi à Gabrielle-Suzanne Villeneuve (autrice d’une première version de la Belle et la Bête en 1740) une critique de l’institution du mariage dans laquelle les femmes sont impuissantes et obligées de se soumettre à la tyrannie des pères, conte que Jeanne Marie LePrince de Beaumont a rendu célèbre, en lui donnant une morale plus conservatrice.

En ce sens l’héritage de ces autrices nous est précieux tant dans leurs luttes pour s’imposer par leurs écrits, que par leur courage et leur engagement.

En ce XVIIIe siècle, où tous les genres se déploient, les femmes s’emparent du roman. C’est le cas de Mme de Tencin, intellectuelle influente en politique et dans la finance, qui n’avait pas besoin de devenir une femme de lettres pour « défier les hommes sur leur terrain », d’abord publiée anonymement, elle sera diffusée dans toute l’Europe et traduite en plusieurs langues, réimprimée jusqu’au début du XXe siècle.

Mêlant épistolaire et exotisme, les romans de ces autrices que furent Mme de Graffigny, Marie-Jeanne Riccoboni, Isabelle de Charrière, explorent les sentiments et la relation conjugale, et annoncent le romantisme du siècle suivant. « Le XVIIIe siècle correspond au triomphe de la sensibilité et du « Cogito sensible « (Je sens donc je suis ») prôné par Rousseau. »

 

Autrices du XIXe siècle

On connaît heureusement encore quelques noms célèbres : Germaine de Staël, grande intellectuelle, autrice d’ouvrages de politique, de philosophie, d’histoire et de littérature, Mme de Ségur, figure de la littérature jeunesse, en particulier pour les jeunes filles, Flora Tristan, ou Mme de Duras, George Sand et parmi les poétesses : Louise Michel, Renée Vivien, Anne de Noailles, Marceline Desbordes-Valmore, Louise Colet. Et selon, la chercheuse Christine Planté, ce siècle très misogyne pour les autrices, l’est encore plus pour les poétesses.

En ce XIXe qui est cependant le siècle « du féminisme et des perspectives de progrès », aucune d’entre elles n’est reconnue comme chef de file d’un mouvement : « La rupture opérée au tournant du siècle est aussi l’acte qui fonde l’exclusion des femmes de la vie de la cité, exclusion autrement plus radicale que celle de la féodalité » (Geneviève Fraisse et Michelle Perrot, Histoire des femmes en Occident, tome 4).

Qui connaît ou lit encore aujourd’hui l’érudite Judith Gautier, épouse de Catulle Mendès, pourtant très célèbre en son temps, prix Fémina 1904 (un prix qui comptabilise aujourd’hui à peine plus de 37 % de lauréates, soit dit en passant), première femme membre du jury de l’Académie Goncourt en 1910, ou la feuilletoniste Marie-Louise Gagneur, reconnue pourtant de son temps, autrice de romans populaires sur la misère sociale, et la condition ouvrière ? C’est pourtant en 2019 qu’un de ses romans verra de nouveau le jour.

Parmi les femmes qui ont pris un pseudonyme d’homme comme George Sand (qui a plutôt féminisé le prénom Georges en lui ôtant son « s » final) il y a Marie d’Agoult / Daniel Stern mais aussi Victoire Léodile Béra / André Léo qui utilise la fiction pour questionner la condition des plus pauvres et l’émancipation des femmes, qui fonde la Société pour la revendication des droits des femmes, première association de ce type, en 1869. Elle écrit en 1871 : « Croit-on pouvoir faire la Révolution sans les femmes ? Voilà vingt-quatre ans qu’on essaie et qu’on n’en vient pas à bout. » Et quid de Georges de Peyrebrune qui a publié plus de trente romans dans le courant réaliste et naturaliste, sans doute les plus considérés par la postérité, mais dont l’effacement aujourd’hui est effectif ; ou encore Rachilde qui avait obtenu un accord de la préfecture pour s’habiller en homme, « appelée Mademoiselle Baudelaire » ou « Reine des décadents », romancière scandaleuse qui refusa l’appellation de « femmes de lettres », revendiquant son androgynie.

Parmi les « femmes de théâtre », genre considéré comme inconvenant pour les femmes, on compte Delphine de Girardin qui s’emploie à faire l’apologie de la liberté d’expression, et dont les pièces de théâtre furent d’abord encensées par la critique puis censurées au prétexte que les personnages étaient violents, reconnue par Victor Hugo ou Marceline Desbordes-Valmore qui lui rendirent hommage à sa mort. Virginie Ancelot, autrice de vingt-cinq pièces, attaquée par la presse qui la traite de virago, se consacra à l’écriture de romans, ses personnages féminins étaient considérés comme étant au plus près de leur vérité.

Comédienne et autrice de plus de trente pièces, Céleste de Chabrillan dite Céleste Mogador dénonça les conditions de vie des prostituées et leur misère ; elle sera d’abord considérée comme immorale par la critique déchaînée et malgré le succès de ses pièces représentées durant près de trente ans qui interrogent la condition des femmes, leur éducation, l’inconséquence des maris.

Les femmes ont-elles le droit de voyager seules au XIXe siècle sans être considérées comme des débauchées ? Celles qui ont écrit des récits de leur voyage, notamment en Orient, s’employèrent à donner à voir un « Orient » rêvé, mythique. Si toutes n’ont pas dénoncé la présence des colons, Hubertine Auclert rapporta la violence de ceux-là dans Les Femmes arabes en Algérie (1900), de même, Isabelle Eberhardt dans ses Notes de route (1908). Flora Tristan, dans son premier texte Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères, dénonça les situations de dépendance des femmes, tenta d’ouvrir un foyer pour femmes étrangères et raconta la vie pitoyable de femmes « esclaves » des aristocrates et des bourgeois.

Concernant le récit de soi dont le plus célèbre est L’Histoire de ma vie de George Sand, le choix dans l’anthologie s’est porté sur l’autobiographie de Suzanne Voilquin au destin unique (ouvrière brodeuse puis directrice du journal La Femme libre, entre autres).

L’essai n’est pas en reste, et il est impossible de citer toutes les femmes ayant contribué à la rédaction de revues et journaux. L’anthologie choisit de présenter Olympe Audouard qui écrit : « Messieurs, c’est bel et bien la guerre que je vous déclare. J’attaque plus fort que moi, j’attaque le sexe fort, tandis que je fais partie du sexe faible ; je dois donc avoir pour moi les gens de cœur toujours prêts à secourir le faible contre le fort. » Premières lignes de son essai : Guerre aux hommes (1866).

Mais également Séverine [de son vrai nom Caroline Rémy], défenseuse des libertés, féministe et pacifiste, première rédactrice d’un quotidien en France, Hubertine Auclert, secrétaire du journal L’Avenir des femmes et du mensuel La Citoyenne ; Marguerite Durand, fondatrice du journal La Fronde : « Oser écrire, oser parler, oser agir sans l’abri du masque ou de l’éventail, n’était-ce pas sortir de cette réserve que les mœurs, les lois, les religions ont de temps immémoriaux, recommandé ou imposé aux femmes comme étant leur plus belle parure ? Aux hommes le forum, aux femmes le foyer… Ainsi pensait la majorité. J’étais alors la majorité. »

Enfin on refermera l’ouvrage sur les poétesses, autrices les plus à blâmer en ce siècle très misogyne, et on garde en mémoire le message de Rimbaud dans sa Lettre au Voyant : « Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, – jusqu’ici abominable – lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! – qui ne leur reconnait pas encore de légitimité, tout en déplorant leur joug. Jamais admises dans les clans très fermés de la poésie, elles ne trouvent pas de place dans l’histoire, malgré leur présence, dont les plus marquantes : Marceline Desbordes-Valmore, Louise Colet, Louise Ackerman, Louise Michel, Renée Vivien, Anna de Noailles, Marie Krysinska, Virginie Sampeur.

 

Ouvrage remarquable, tant par sa réflexion que ses choix et sa précision sur la vie et les écrits des autrices recensées, c’est avec beaucoup de plaisir qu’on apprendra sur ces femmes de lettres et qu’on découvrira ou redécouvrira certaines d’entre elles, grâce aux larges extraits de leurs écrits illustrant leur pensée.

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