[Texte] Romain le GéoGrave, (dé)NAISSANCE(s) [Règlement, 4]

[Texte] Romain le GéoGrave, (dé)NAISSANCE(s) [Règlement, 4]

juin 24, 2021
in Category: Création, UNE
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[Texte] Romain le GéoGrave, (dé)NAISSANCE(s) [Règlement, 4]

Suite de la série « Règlement(s) », proposée par Romain le GéoGrave que nous sommes heureux de retrouver. [Lire « Règlement », 3]

 

Évidemment – caché/cacher > pour le fils casher, éluder pour pas cher, c’est l’histoire d’un mec.

Fabriquer, sans conscience, continent noir – continent du noir silence, papa pas parler. S’impose alors l’infernale nécessité de dire ex post. Froide étude, froidure fondée sur rien ou si peu d’éléments tangibles.

Tous ces mots tus ; pourquoi tout est motus ? Coudre les bouches dans la tête et éviter la sortie médiatique. Têtue la honte, et têtue la colère – haine paternelle pas très nette.

Les faits, les reprendre au début, puis remonter, anabase – tout est mystère.

Éclosion, phase 1. Erreur numéro 1, déjà trop loin et pas encore de foin autour de lui (futur lui) et eux (déjà trop eux).

 

Phase post-1, pré-éclosion : rencontre classique interclasse (la classe tuera, quelle évidence, regarder la tévé bien meilleure explication que lire Bourdieu) – sexualité probable vu le résultat. À partir de ce moment, violence de classe. « Fils de » dit que pas possible car croiser la destinée d’une famille de cheminots flamands n’entre nécessairement pas dans le programme de « fils de », surtout pas des parents.

La mécanique infernale de la raison asexuée, raison de classe, patrimoniale, sans raison en fait. Ça doit faire tristement mal de prendre la réalité sociale plein fer. Pourtant, va falloir être solide, au féminin toujours. Le féminin est un genre plus solide, simplement.

Tous les éléments vibrent, la structure s’effrite, début de vie adulte d’une jeune femme provinciale, tristesse déjà.

L’usine ou le violon.

Les langues ou le turbin.

Finalement, soins infirmiers. Réparer les infirmes fera partie de son quotidien pendant une dizaine d’années, tentant de colmater tous ses trous, elle-même infirme de la vie. Mais n’arrivera pas à se soigner.

L’annonce faite au père, imprégné de sa Flandre catholique, n’a pas due être simple c’est évident.

L’annonce faite à la mère … impossible d’en penser quelque chose. Pense-t-elle, elle, d’ailleurs ? Provinciale flandrienne fille de cafetier, le certif’ comme seul bagage, mariée tôt, aux basques du cheminot, entre Dunkerque et Hazebrouck.

Sainte Marie, priez pour nous. Rita plutôt.

Alors, des mois d’attente. L’avorton avorté ? Non pas. Il faut garder, taire mais garder, garder plutôt que tuer, quitte à prévoir une extinction à petit feu une fois.

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