J E N E S U I S P A S F R I A N D D E S G R A I N E S D E C O U R G E
poèmes extraits de L’EXISTENCE
L A P R É S E N T A T I O N
- L’EXISTENCE • 882 poèmes partitions • 882 poèmes sortilèges écrits d’après les écrits de Nijkov Anton • des feuillets laissés par Nijkov dans un dortoir, dans une friche urbaine et industrielle, battue par les vents • des poèmes abandonnés • dans le désordre • à proximité des gazinières et des radiateurs • ou collés sur les murs • des poèmes numérotés de 882 à 0 • comme s’il s’agissait d’un compte à rebours •
- me contentant, pour ma part, de rapporter les écrits de Nijkov • ou m’appropriant ses poèmes • comblant par mes mots et mon imagination les manques et les feuillets disparus • interprétant à ma sauce les passages illisibles selon ma propre imagination • tâchant ainsi vaille que vaille • par écrit • dans des lectures publiques • ou des enregistrements • de redonner vie à Nijkov • de redonner corps à Nijkov • mon double • mon frère • poète inconnu à l’œuvre potentiellement infinie •
- l’extrait proposé ici va du poème # 303 au poème # 296 • son interprétation sonore a été enregistrée et mixée au Laboratoire Central (Bruxelles) par Gabriel Séverin • la musique a été improvisée au violoncelle par l’excellent Matthieu Safatly •
L E S P O È M E S D E N I J K O V
- L ‘ E X I S T E N C E •
- POÈMES POUR TOI VASSILI VASSILIEVITCH • POÈMES D’ANTON NIJKOV • TON AMI • TON FRÈRE •
- poèmes pour te dire que • en dépit des circonstances • en dépit du temps qui passe : J E N E S U I S P A S F R I A N D D E S G R A I N E S D E C O U R G E • • •
- POÈME # 303 : lourdes fumées • visages aux fenêtres • paroles qui fusent • paroles qui tanguent dans l’autobus • • • poème pour toi vassili vassilievitch • • • dehors les lourdes fumées coulent à nouveau le long des toits • dans les carreaux des fenêtres des visages apparaissent • dans l’autobus qui tangue des paroles fusent •
- POÈME # 302 : dans l’autobus à 8 heures 15 du matin j’apprends qu’il y aura aujourd’hui une éclaircie • à 10 heures 42 dans l’autobus quelqu’un dit quelque chose que je ne comprends pas • à 20 heures 29 j’apprends que selon giorgia agabenova – ma voisine de chambre – la nature est plus vivante que les êtres qui l’habitent •
- POÈME # 301 : puis quelqu’un dit : selon agabeni agabenov – son lointain cousin – nous vivons nimbés nimbées nymphes comme les chevaux de trait les asperges vertes du mexique et les poules au pot •
- POÈME # 300 : d’après kristof jan-pieterovitch c’est cela vivre •
- POÈME # 299 : TANGUER DANS L’AUTOBUS : TANGUER ENSEMBLE • DANS L’AUTOBUS • AMIS OU ENNEMIS : NOUS TANGONS • ENSEMBLE • DANS L’AUTOBUS • AMIS OU ENNEMIS • NOUS AVONS TENDANCE À TANGUER • TANGONS DÈS LORS • TANGONS • ENSEMBLE DANS L’AUTOBUS • SUIVONS NOS PENTES NATURELLES • SUIVONS NATURELLEMENT NOS PENTES • TANGONS DANS L’AUTOBUS • TANGONS •
- POÈME # 298 : je sais aussi que • pour ma part • si j’écoutais nicolaï floriskov je penserais que vivre nuit gravement à la santé •
- POÈME # 297 : si l’on suit l’avis de franceska vertravska toutes & tous nous risquons même d’y laisser nos peaux • dit-elle • partant dans un immense éclat de rire • comme si tout ceci était une blague • un conte pour enfants • une histoire prêtant à rire • le cheval de trait paissant dans le pré d’en face n’en a que faire • une fois de plus le mouton d’edgar edgarovski a la pelade •
- POÈME # 296 : D É C I D É M E N T J E N E S U I S P A S F R I A N D D E S G R A I N E S D E C O U R G E •
L E U R I N T E R P R É T A T I O N S O N O R E
→
formidable
→
hé ! merci de ton mot, chère Laurence !
→
… un vide quand les dernières notes s’égrènent …
→
hé ! merci pour votre retour, Urbin ! j’espère que ce vide a permis imagination de se déployer, « fût-ce trois secondes quinze » (comme dirait Nijkov).
→
7minutes11, ais-je pensé, c’est long ! Ben non, du début à la fin c’est Super ! Bravo et merciii !
→
Hé ! voilà un commentaire qui nous indique qu’on ne s’est pas trop trompé, Matthieu et moi ! Tout ce que vous dites (crainte de faire une pièce trop longue, crainte que l’intérêt des auditrices auditeurs retombe, etc.), ce sont des choses auxquelles on a fait attention, en essayant d’équilibrer silences dans la voix et papotes, changements de tons, tension musicale, etc… Content de voir que ça fonctionne bien pour les oreilles de certaines personnes !
→
Vraiment intéressant.j’adore.
Belle voix, belle ambiance, bravo!
→
Merci pour ces mots ! On a tout fait, Matthieu, Gabriel et moi pour faire dans la douceur et dans l’ambiance justement ! Bon de savoir que certaines personnes y ont été sensibles !
→
Tu apparais, vous apparaissez, vous êtes – attention – dans des cuisines à 10h48 et ça prête à rire et c’est une bonne bonne très bonne blague,
→
hello Catherine ! merci de tes oreilles attentives, très chère ! oui, les textes de Nijkov, c’est aussi pour faire rire ! bien vu bien vu ! bien entendu ! j’espère que tu vas bien !
→
Magnifique, à 15h01. L’accord entre la basse, presque, continue et la scansion appelle à continuer l’écoute encore et encore … pas vraiment sûr non plus d’aimer la graine de courge quoi.
→
haha ! oui ! il y a eu, je pense, une belle écoute entre nous, l’un se laissant influencer par l’autre et vice versa ! pour les graines de courge : une fois grillées, elles passent mieux ! haha !
Pingback: #été2023 #lire&dire | L’été à la marge 12 – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer