[NEWS] News du dimanche

mars 13, 2022
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[NEWS] News du dimanche

5 livres et 4 événements importants vous attendent en ce dernier dimanche avant l’arrivée du printemps…

Libr-livres reçus

► Ludovic BERNHARDT, Réacteur 3 [Fukushima], éditions Lanskine, janvier 2022, 64 pages, 13 €.

Présentation éditoriale. Réacteur 3 [Fukushima] est un poème post-apocalyptique qui suit les errances vidéos filmées par le robot Little Sunfish. Celui-ci a été conçu après la catastrophe afin d’explorer la centrale nucléaire : ce livre veut engager le langage poétique dans les toxicités sombres et granuleuses des eaux radioactives. C’est la naissance de zones interdites à l’homme par leur haut degré de contaminations, les robots explorateurs se substituant à l’être humain.
Réacteur 3 [Fukushima] est un texte sur la catastrophe techno-scientifique, la robotisation du monde contemporain, mais aussi sur les images-machines et leurs « pulsions scopiques ». Réacteur 3 [Fukushima] est conçu comme un livre / lecture performée / installation.

Ludovic Bernhardt, écrivain et artiste diplômé du Fresnoy, aborde l’écriture comme élément rhizomatique intégré à son travail artistique.

 

► Didier GARCIA, L’Orage dans tous ses états, éditions Lanskine, hiver 2021-2022, 72 pages, 14 €.

Présentation éditoriale. L’Orage dans tous ses états présente au moins deux visages. En premier lieu, il est l’exploration d’un phénomène, non pas saisi dans son ensemble (une globalité d’ailleurs presque impossible à appréhender) mais par l’examen de chacun des éléments qui le constituent (l’orage y apparaissant alors comme une somme). Il est aussi le désir d’un livre, sa mise en chantier (avec comme lointains modèles La Préparation du roman de Roland Barthes et certains textes de Francis Ponge), répondant à sa manière à la question suivante : qu’aurais-je à écrire si d’aventure j’écrivais un livre sur l’orage ?

 

► Christine JEANNEY, Lotus seven, éditions Le Lampadaire, mars 2022, 112 pages, 12 €.

Présentation éditoriale. Qu’ont à voir le héros de la série The Prisoner, joué par l’énigmatique Patrick McGoohan et le père de C Jeanney avec qui, enfant, elle regardait la série ? Rien, sans doute. Pourtant, ce sont bien deux parallèles, deux vies, que l’enfant qui regarde la télévision et la romancière qui écrit Lotus seven, s’efforcent, de croiser, de rapprocher ou d’éloigner, pour comprendre le monde, les événements et les émotions qui l’agitent, les motifs qui le meuvent.
C Jeanney dispose son texte en 7 chapitres/épisodes de 50 paragraphes de 60 mots, pour mieux se couler dans le temps de la série, calque temporel qui permet de faire jouer évocations du père, fragments du passé, et trajectoires de celui que l’on n’appelle plus que « numéro 6 » .

 

► Douna LOUP, Langue océane, Atelier de l’agneau, collection « Architextes », février 2022, 78 pages, 16 €.

Présentation éditoriale. Autour de la notion de « panplurielle » une écriture du corps, aux mots souvent inventés, nous dit un monde aqueux : « j’invente des alterfoyers pour mes soi multiples ».

Télescopages de métaphores, translations et néologismes pour créer un univers cosmopoétique singulier. /FT/

 

► Claude MINIÈRE, L’Espace entre l’éclair et le tonnerre, Gallimard, en librairie depuis le 10 mars dernier, 96 pages, 12 €.

Présentation éditoriale. Prenant le contre-pied de l’épigraphe de Blaise Pascal qu’il a choisie : « L’éloquence continue ennuie », Claude Minière invoque l’orage comme principe de discontinuité et place le lieu essentiel de la poésie dans l’entre-deux, l’espace entre l’éclair et le tonnerre, le peintre et son modèle, la source et la mer, l’émotion première et le poème. « Nous aimons les espaces, écrit-il. Leur éloquence n’est pas continue » ; ils permettent la mise en œuvre, à coups de poèmes brefs et tendus, d’une interrogation métaphysique qui confère à cet ensemble poétique son caractère singulier et sa dimension tonique et séduisante.

 

Libr-événements

Le colloque international final du projet ANR se tiendra les 16, 17 et 18 mars 2022 au CNC. Co-oganisatrices : Carole Aurouet (université Gustave Eiffel) et Béatrice de Pastre (CNC).

Il est gratuit et ouvert à tous mais n’oubliez pas de vous inscrire en envoyant un courriel à direction.communication@cnc.fr / Programme en PDF ici : https://cine0819.hypotheses.org/

 

► Jeudi 17 mars – 19 h , Librairie Michèle Firk – 9 rue François Debergue à Montreuil : Rencontre avec Anselm Jappe autour de Sous le Soleil noir du capital

Rencontre avec Anselm Jappe autour de son livre Sous le soleil noir du capital, Chroniques d’une ère de ténèbres, paru aux éditions Crise et critique.

Le capitalisme, ce n’est pas uniquement « les capitalistes » : c’est avant tout une totalité sociale, l’ensemble des relations, déterminées par le capital et sa logique propre, qui structurent la vie moderne. Aussi doit-il être analysé et combattu dans sa totalité. La critique de la valeur, depuis plus de trente ans, s’emploie ainsi à montrer que le projet de l’émancipation sociale n’a rien à voir avec une gauche alter-capitaliste et alter-étatiste qui n’a finalement cherché qu’à aménager le désastre.

Les essais réunis dans ce livre étayent cette critique radicale par l’examen d’un certain nombre de questions d’actualité : la littérature, la simplicité volontaire, le culte du Marquis de Sade, les musées, l’art contemporain, l’architecture, l’anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire, l’importance de William Morris, le mythe du bandit de Lacenaire à Jacques Mesrine. Autant de thèmes qui permettent à Anselm Jappe de rappeler les fondements de la critique de la valeur, et de redéfinir des concepts essentiels tels que l’aliénation, la réification et le fétichisme en confrontant leur sens chez Marx, Lukács et Adorno.

Ces essais constituent à la fois une première approche de la critique de la valeur-dissociation et son développement dans l’analyse de différents sujets, chaque texte s’appliquant à exposer ses propres présupposés théoriques.

 

► Comment penser l’écart entre vocalité, poésie, musique ?
Comment approcher les nouvelles vocalités audiovisuelles et les collaborations transmédiales entre poètes, musiciens, plasticiens ?
Entre le texte et la voix, y a-t-il encore aujourd’hui la possibilité d’un lyrisme ?

Autant de questions qui seront abordées du 25 au 26 mars tout au long du colloque « Vocalités contemporaines. La voix entre poésie et musique (1948-2022) » (Direction scientifique : Laure Gauthier).

Chaque journée est ponctuée par des installations ou performances de Violaine Lochu, Jérôme Game, Patrick Beurard-Valdoye, Laurent Colomb, DAVID CHRISTOFFEL et Sandra Moussempès.

3 jours de colloque dans 5 lieux différents à Reims. Pour le programme, c’est ici https://www.univ-reims.fr/…/colloque-vocalites…

 

► « LE CORPS DES FEMMES » – AVEC ANNIE ERNAUX, Maison de la Poésie à Paris, avec Camille Froidevaux-Metterie, le mercredi 30 mars 2022 à 19h.

S’il n’y a pas d’écriture féminine, il y a assurément des écritures incarnées, des livres qui disent l’expérience vécue du corps des femmes. Celle-ci s’éprouve de mille manières singulières, elle est aussi le lieu d’une condition corporelle partagée, longtemps éprouvée sous le signe de l’objectivation, aujourd’hui réinvestie comme le lieu d’une libération. Ce cycle de rencontres fera entendre la voix de ces autrices qui font résonner cette aspiration, en dialogue avec la pensée féministe, dans la mise en commun des récits de soi.

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Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

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