[NEWS] Libr-estivale

juin 6, 2022
in Category: livres reçus, News, UNE
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[NEWS] Libr-estivale

Les jours et semaines à venir, saison estivale oblige, vont être des plus chargées : nous essayerons de donner quelques pistes pour ne pas s’égarer dans le labyrinthe… Après un édito libr&critique, notre nouvelle sélection commentée pour le premier semestre 2022, avant nos Libr-événements et d’autres nouvelles aventures d’Ovaine (Tristan Félix)…

 

Édito /Fabrice Thumerel/

Dans notre monde immondyalisé, sont frappés de radicalité
non les ravageurs de notre sphère
non les bienfouteurs de l’humanité,
rompus à l’efficacité capitalisse
et corrompus jusqu’à la lie,
mais ceux qui ne capitulent pas devant le Kapital
qui ne s’adaptent pas à notre FOLIE
(Furie Ordurière Libéralement Irrationnelle et Ebahissante)

♠♠♠

Dans un espace poétique dominant dominé par la lutte des places (logique, dans une économie de la rareté les places sont chères !), où chacun performe à fond la forme en recyclant tous azimuts (blanchiment de PPR – Placements Poétiques Rentables),

Poésie recyclable = Poésie durable 

où chaque poèteTM peaufine son concept (logique, pas de marketing sans concept !)
polisse son objet standard (OIL : Objet Identifié Lisse)
son caillou-à-jeter-dans-la-mare-aux-connards,
la tendance est à l’écopoétiqueTM et à la radicalité intéressante (Pierre Vinclair)…

 

CQFD.

 

Libr-8 (nouvelle sélection pour le premier semestre 2022)

Cahiers Robinson, Artois Presses Université, n° 51 : « Ces petites filles qui lisent », sous la direction de Justine Breton, printemps 2022, 196 pages, 16 €. [Un parcours complet et passionnant !]

Des écrivains à la Bibliothèque de la Sorbonne – 4 : Linda Lê, Arno Bertina, Muriel Pic, Jean-Christophe Bailly, Jean-Marie Gleize, éditions de la Sorbonne, premier trimestre 2022, 136 pages, 5 €. [Cinq traversées intéressantes de la lecture comme de la littérature].

La Forêt, une pensée brûlante. Aphorismes et dessins de collégiens sous la direction de Tristan Felix, PhB éditions, mai 2022, 180 pages, 16 €. [On est bluffés par la qualité et, souvent, l’inventivité de ces travaux de collégiens de 6e & 5e].

♦ Giovanni Fontana, Je sens [donc je sonto / senti [dunque suono, Dernier Télégramme, Limoges, janvier 2022, 72 pages, 13 €. [Un exercice de virtuose : un chant dans le chant, partition incluse…].

D’un lyrisme l’autre. La création entre poésie et musique. Laure Gauthier en dialogue, éditions MF, avril 2022, 384 pages, 24 €. [Une somme extraordinaire qui va bientôt faire l’objet d’une chronique].

♦ Jérôme Gontier, Précis du New Look, Dernier Télégramme, mars 2022, 80 pages, 11 €. [Subtile déconstruction du Machin dans lequel nous sommes perdus…].

♦ Elisabeth Morcellet, Bien le temps d’être libre, La Petite Hélène éditions, février 2022, 430 pages, 25 €. [Une somme assez expérimentale qui se concentre sur quelques figures féminines contemporaines].

♦ Dominique Quélen, quélen = enqulé, éditions Louise Bottu, Mugron, mai 2022, 94 pages, 14 €. [Un Quélen étonnant !]

 

Libr-événements

► Tout sur le Marché de la poésie : ici.
♦ Rencontres Al dante : 
Samedi 11 juin à 15h : Jean-Marie Gleize : Dans le style de l’attente ; Benjamin Fouché : Du concept de féérie.
Samedi 11 juin à 16h : Frédéric Acquaviva : Enquête de flagrance pour musique létale ; Paul-Armand Gette : Artemis et Paul Armand Gette, 50 ans de rencontres et de conversations ; FJ Ossang : Génération néant ; Yoann Sarrat : L’art sonore de Frédéric Acquaviva.
Samedi 11 juin à 17h : Liliane Giraudon : Position (sérigraphie) + Sade épouse Sade ; Julien Blaine : 2021 ; Jean-Luc Parant : Soleil la nuit.
Dimanche 12 juin à 15h : Inês Oseki-Dépré : Poésie intraitable, une anthologie de poésie brésilienne.
Dimanche 12 juin à 16h : Autour de la revue Attaques

 

 Au stand Publie.net :
À l’issue de trois pandémies dévastatrices, des humains participent à l’expérimentation d’une vie entièrement dématérialisée. Toutes les relations, intimes, amicales et professionnelles, se déroulent sur une plateforme de simulation. Même s’ils n’ont pas le droit de quitter leurs cellules de confinement, les participants ne s’ennuient pas, car le gouverneur de la Colonie les engage dès leur plus jeune âge dans des jeux de rôles hautement concurrentiels. Le Logbook recueille les témoignages des profils enrôlés dans le Jeu de la Tour no5, dont l’équilibre déjà précaire est fragilisé par l’arrivée d’un agent infiltré.

Ce roman d’un nouveau genre, dystopique et parodique, a été co-écrit par Alexandra Saemmer, Sébastien Appiotti, Brice Quarante, Françoise Cahen, Françoise Chambefort, et illustré par Adrien Brunel.

L’édition papier existe en deux versions : avec illustrations noir et blanc (26€) et édition limitée avec illustrations couleurs (32€), cette dernière vendue uniquement sur  Publie.net.

*****



► Mercredi 8 juin à 20H : Les écritures bougées, le festival #2 BONDIR. À Balzac À Rodin (Paris 6ème) : 14 Bis rue de la Grande Chaumière, 75006 Paris

20h00 — Christine Lapostolle, Temps permettant, 15’
20h15 — Florian De Vaulchier, Jésus et les chaussons aux pommes, 15’
20h15 — Garance Dor, Dinosaure, 15’
20h30 — Nicolas Richard, Déchanter, 15’
20h45 — Yaïr Barelli & Aude Lachaise, A -1, 15’

 

► SAMEDI 11 JUIN 22 à 18H00 : parution du JOURNAL DE L’ATELIER D’ÉCRITURE… À LA MAISON DE LA PHILO DE ROMAINVILLE.

Avec lecture par les participant.e.s de l’atelier de certains de leurs textes. Textes que vous pouvez lire sur ce blog, qui publie la plupart des textes écrits durant cet atelier.

Le journal-papier — magnifique, venez ! — , a été imprimé en risographie, dans une mise en page de Morgane Masse.

Pour Marc Perrin, ce rendez-vous sera le dernier moment public de sa résidence en Île-de-France à la Maison de la Philo : Maison de la Philo — 28 Avenue Paul Vaillant Couturier, 93230 Romainville.

► VENDREDI 17 JUIN 22 à 18H00 : FESTIVAL CHAHUTS / MAISON DE LA POÉSIE DE BORDEAUX (toutes les infos sont là)

 

Les nouvelles aventures d’Ovaine / Tristan Félix/

♦ Un jour qu’Ovaine se pourmène à bord d’un rutilant étalon, elle vise du coin de l’œil un hippocampe qui fume un joint.

– Que fais-tu ainsi campé sur ta queue tournicotée en pleine pampa ? T’es hippie ?

– Pire que ça. J’ai une crampe car j’attends le retour de la mer depuis des millions d’années.

– D’où que tu viens donc ? s’émerveille Ovaine.

– De sous le sabot de ton cheval.

Et soudain, on entend le grondement de la mer qui enfle, qui enfle si fort que la monture d’Ovaine se redresse, cambre, se hérisse et libère de sa panse un flot de micropocampes.

 

♦ Ovaine s’expédie sur place comme reportaire de guerre à distance.

Au rateau, elle gratte tout ce qui traîne, tripote, troue, touille, secoue et hop ! le scoop.

Fûtée, elle frelate ses fotos ratées qu’elle faxe sans faute à la Ephpé.

Là-bas, pourtant, tout est déjà si faux qu’Ovaine sans le savoir enquête pour de vrai.

Ses articles brillants fuitent et se colportent jusqu’aux lointains les plus obscurs.

Son pote le loup, indifférent et grêle, observe un cloporte unijambiste qu’a l’air d’en savoir long sur la vie.

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Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

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