Notre « In memoriam : Jean-Pierre VERHEGGEN » précède nos pleins feux sur l’automne de Valère NOVARINA et nos Libr-événements…
In memoriam : Jean-Pierre VERHEGGEN (6 juin 1942 – 8 novembre 2023)
Dans une lettre du 28/03/1969, juste après leur rencontre, Christian Prigent l’évoque ainsi : « Bien enregistré ta gueule blonde et barbue, sacré Christ rondouillard et belge (« comme ses pieds », disait Baudelaire) » (extrait de lettre faisant partie intégrante de la sélection que Jean-Pierre Verheggen avait présentée à Cerisy en 2014 : « Le « bien touillé » »). C’était le lancement de TXT.
On pourrait voir un précipité de sa trajectoire dans ces titres de recueils : Le Degré Zorro de l’écriture (Christian Bourgois, 1978) ; Ridiculum vitæ précédé de Artaud Rimbur (Gallimard, « Poésie », 2001) ; On n’est pas sérieux quand on a 117 ans (Gallimard, 2001) ; L’Idiot du Vieil-Âge (Gallimard, 2006) ; Un jour, je serai Prix Nobelge (Gallimard, 2013) ; Le Sourire de Mona Dialysa (Gallimard, 2023)…
L’automne de Valère NOVARINA
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Libr-événements
► Le salon d’automne de l’Autre Livre : 10 au 12 novembre 2023 à la Halle des Blancs Manteaux (48, rue Vieille du Temple Paris 4e).
Vendredi 10 novembre, 14h-20h ; samedi 11 novembre, 11h-22h (en nocturne les vingt ans du salon !) ; dimanche 12 novembre, 11h-19h.
Ils ont des noms bien à eux d’outil, de météo, d’animaux, etc. ( Clé à molette, Le Temps qu’il fait, Aux cailloux des chemins, Cours toujours, Le Chant des voyelles, Le Merle moqueur…). Ils parlent la langue des livres. C’est un pays à reliefs variés, à différences marquées, parfois même à féodalités, ils se connaissent, s’apprécient, se disputent, se retrouvent dans les bonnes librairies, les salons, à Sète, à Bordeaux, à Saint-Dié, à Paris…
C’est l’édition indépendante. Les habiles et les demi-habiles, les non dupes n’y mettent pas les pieds. On y mesure la chance qu’on a de pouvoir parler d’un livre, de ses qualités, de son contenu. On réfléchit comment ce livre-ci peut rencontrer ces lecteurs-là. On devrait accueillir l’autre pays, la grande édition, les cadres pourraient franchir la frontière, venir y faire un stage. Pas trop long, un saut, juste quelques jours. Ça les rafraîchirait, les ébourifferait, ils prendraient une bouffée de liberté, qu’ils pourraient injecter à leur retour, on ne sait jamais. Et puis ils se diraient, tiens, il n’y a ni fusion, ni grands mouvements des plaques tectoniques, ni volonté de domination du marché national ou international. Ni calcul du pourcentage, ni algorithme. Et puis tiens pas de marche forcée vers la croissance sous peine de mort. On n’y achève pas les chevaux. On leur serrerait la main à la fin du stage, on serait bien content, on leur donnerait un bon bouquin en guise de viatique. Ils retourneraient au Marché et nous à celui des quatre saisons.
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