[Texte] Erik Wahl, Extrait de Sales Rêves, Roème, Chant 7 Tout sur Tôkyôto© de toc (partie 2)

[Texte] Erik Wahl, Extrait de Sales Rêves, Roème, Chant 7 Tout sur Tôkyôto© de toc (partie 2)

décembre 27, 2024
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[Texte] Erik Wahl, Extrait de Sales Rêves, Roème, Chant 7 Tout sur Tôkyôto© de toc (partie 2)

Urbex. Vinciffageland. Tractations Fuzz-qui-fuse. Transformer patrimoine en tiroir-caisse : Hôtel-Dieu[1] cinq étoiles, que ville vive ! Nez rouge est icicaille gastronomique, comme son prix. Dessous, une royale tombe, majesté inconnue devant les archéologues désemparés[2], recouverte illico – ni vu ni connu je t’=archéologie préventive, quand c’est INRAP, c’est râpé. Dôme reconstruit depuis la destruction de la guerre n’aspire plus les miasmes mais les monnaies et devises sonnantes & trébuchantes=fiat ou cryptoactifs=cryptomonnaies comme dogecoin, Ada ou l’ardeur d’acheter, déclinées en monnaie locale telle que gonette, tissou, doume, sol-violette, épi, abeille, nissart, galleco. Le yamakazi s’est tué en glissant du toit : un crash cinq étoiles. Soufflot, qui n’assista pas à la fin des travaux à cause de l’appel du Roi Soleil à Versailles, s’en retourne dans sa tombe. Monuments hystériques complaisants. En faillite, la Cité gastro dite interactive sur le modèle du musée des microbes à Amsterdam près du Botanique. Désillusion du musée des illusions à cause du prix peu magique du billet.

Je t’ : un mari avec sa réchauffante=son gazon=sa moumoute, Marcel Carne, subitement fou travaille dans le rouge sur l’incitation de Fuzz – Red rum red rum ; Jack a dollar dull Jack a dollar dull Jack a dollar dull, ad lib. : sa jeune femme, lâche la rampe=a perdu le goût du pain=remercie le boulanger=n’a plus mal aux dents – = énième féminicide -, qui chauffa la carte – femme à chats[3] = femme-achats : « je dépense, donc je suis » Descartes de crédit – dans les commerces de luxe adjacents. Un tien vaut mieux deux tu l’auras. Un autre, soit ayant trop joué sur Twitch® against Moscou, soit ayant trop lu Breton[4] – foi de Quincey – et rempli de Waco minute soupe®, a fait la maison entière en imitant le sniper de Sarajevo et de Las Vegas et tue à la Fuzz 20 personnes, si je ne Mabuse, en tirant au bazooka sur les voitures en bord de fleuve. A chacun son Pac-Man© et pas qu’en post-it® de Silver sur la vitre de bureau ou de la chambre : Atari® jaune, Ubisoft® pas safe. Keitel en Mister W – Winston Wolf -, le nettoyeur de Pulp fiction enlèvera le sang, les bouts d’os et les bouts de cervelle dans la Chevrolet verte de 74. Boucherie attenante : retour aux origines.

[ambiance : avant Musique pour aéroport d’Eno-l’ambient-stratégie oblique – aéroport (où zone, en transit une dizaine d’années, tel un fantôme, l’iranien Sir Alfred) nommé Toine (et cet homme planté, attendant un voyageur, avec un panneau indiquant « En attendant Godot »), il a été construit avec des escalators trop courts et impraticables, des terminaux inactifs, des circuits de refroidissement d’eau sous les câbles électriques sous le faux plafond et inauguré pendant le confinement -, musique pour meurtres d’Hitch inspirant le rap d’Eminem et son flow rapide comme l’asthmatique et clopeur Busta Rhymes Gimme some more avec le sample d’Herrmann dans Psycho].

Amarrée icigo lors du siècle positiviste et hygiéniste, la morgue flottante, à cause de maires-médecins raspis=rapiamus=avec oursins, hérissons=fers barbelés dans les poches au mépris de l’hygiène, avec boulanger remercié en tant que gourdés=noyés[5] ou qu’assassinés au choix pour identification comme dans Thérèse Raquin de Zola ; ancien bateau=plate, dirigé par un plattier gueulard, pour poules d’eau=sautes-fleuve=relaveuses=lavandières battant batillon et baquets insolents, peu enchanteur, pourrissant et puant, à côté des carpes et des brochets[6] en surnombre évidées et des bèches d’où plongeaient quelques nageurs dont des carabins – visité les week-ends par les enfants d’humeur baladoire avec leurs parents ; parfois le criminel venait admirer le résultat de son crime et se faisait capturer – échoua, go fast, en vallée de la chimie à cause de la grande crue centennale.

Un nuage en pantalon passe comme un ange – une anguille[7] sous la meule de foin : arbre macchabée machabé macabrée maicaibré maucaibré montcabré macabre abrecâbre abrecâbe machabe macabe macade marcabe marcade méquébé. Le cunnilingus est un gros nuage annonçant _rage tout comme le pyronimbus. Bérézina printanière, les corps, conservés grâce à un système de douchette pompant l’eau dans le fleuve, flottent comme dans Coup de torchon[8] par le réalisateur local de L’horloger et le scénariste Aurenche-le-parleur. Par manque de place, les dégelés=bouquets=corps=rebouis, go free, sont déposés, à l’aide d’un garde de bonne morgue, dans des camions frigos® pour la boîte aux refroidis lors de la clavicule, signalée par l’avant-chien, ou un espace frigo® marché-ventre comme le musée des claqués à cause d’épidémie avant l’île aux morts entre les 4e et 5e avenues[9] ou à la ficelle, comme l’andouillette évaluée par Standard & Poor’s AAAA avec du sang d’artiste, avec – ni ail  ni crucifix – force chevaux et trimbaleur de carne pour la sèche – vampire contre-attaque. Le canasson finira en tartare, shushis ou en Canigou®, Ragoutoutou©[10] : rien ne se perd, tout se transforme. Malheur aux pannes d’électricité, les membres entassés débités, rongés par souris ou rats, avec vers et mouches, revendus selon leur état, osons Auzoux, comme au centre de don des corps chez Descartes. Avec un panneau d’un pape qui explosa, manifestation des embaumeurs – le marché de la mort, inévitable, est très lucratif avec un lobbying puissant où règne la loi de la rentabilité – à cause d’usage de produits nocifs, polluant sols et nappes phréatiques lors de la décomposition du « je ne sais » selon le Méldois Bossuet, avec reconnaissance de la pénibilité, de la concurrence du low cost à forte intensité où des vers sortent de bouches mal cousues. 11 millions le nombre d’arbres sains sont abattus et coupés pour produire les cercueils, soit plus de 30 000 km2 de forêt, Rika Zaraï préférant l’humusation, sur lit de broyat, à l’aquamation et au cercueil en carton-cellulose, ou « boîte Amazon® », selon le design funéraire en cours, comme sa valise, avec une émission supplémentaire de 14 kg de CO2 par rapport aux cercueils en bois lors des crémations. Le cimetière est le seul endroit tranquille où animaux s’ébrouent et abeilles pollinisent : passée l’allée des vampires dont le fameux Vlad, le cercueil de verre dans la colonnade de la comtesse Demidoff-beauf Strogonoff, morte en 1818, où si tu te démerdoffes à rester un an dans la crypte où elle repose à force de voir les Contes de la crypte, tu gagnes le gros lot selon son testament. Quelques paroles terminales genre « Le soleil, c’est dieu. » (Turner), « Laisser verdure. » (George Sand), « Je meurs. » (phrase incontestable du médecin Tchékhov), « C’est fini. » (Nathalie Sarraute), « Laissez-moi en paix Foutre le camp, il faut foutre le camp.» (Tolstoï), « I know not what tomorrow will bring. » (« Je ne sais pas de quoi demain sera fait. » Pessoa), « Il faut faire attention aux femmes. » (Maurice Pialat qui les martyrisa de son vivant), « J’ai l’impression qu’il y a une histoire d’amour entre l’infirmière et le type qui fait le ménage. » (Jacques Tati), « Je suis perplexe. » selon l’occultiste bisexuel, érotomane, écrivain, poète, alpiniste, joueur d’échecs, peintre, espion, taromancien, magicien et gourou, avocat du diable, « Maître Therion », « Frater Perdurabo », « le Vagabond de la dévastation », « Baphomet », « l’homme le plus malsain du monde », « Do what thou wilt » mieux que « Just do it », A. Crowley, l’écrivain Fournier agrémente son épitaphe de « Finalement, nous ne regrettons pas d’être venus. » ; « Ci-gît un dur à cuire » pour celui qui ne se priva, le musicien, incinéré, Jo Privat ; « Chômeur à vie intégrale / sous-consommateur total. » Parmentier-qui-n’a-plus-la-patate ; « gémissons, gémissons, gémissons. » selon l’homme aux dents longues ; « Laissez-moi dormir! J’étais fait pour ça ! » pour Blanche à partir de son poème Mon oursin et moi ; « D’ailleurs, c’est toujours les autres qui meurent » remarque Marcel Duchamp ; « Enfin seul ! » clame Armand ; la recette du caramel, du « fudge de Kay » sur la tombe de Kathryn Andrews ; « The best is yet to come », dernier titre chanté en public, changé en 2021 en « Sleep warm, Poppa » sur la tombe de Sinatra, enterré avec une bouteille de Jack Daniels® et un paquet de cigarettes Camel® dans son costume. Quelque snobisme à la Moonen : parfumer le défunt avec Serge noire© de Serge Lutens, choisir un linceul en cachemire option Saint Suaire de Mylan®; s’armer de pleureuses pour une pointe tragique ; disperser les cendres dans un récif artificiel, construit à cet effet, au large de Miami ; après l’enterrement, manger un dîner à la Huysmans composé uniquement de mets noirs comme le caviar, des tagliatelles à l’encre de seiche, un coulis de truffe, du pain de seigle.

 

[1] Bail emphytéotique comme la Punta della dogana à Venise par Pinault-simple-fric et Ando.

[2] Dont le mari d’Agatha-whodunit après le « troyen » Winckelmann né Stendhal. Si celle-la disparut mystérieusement pendant quelques jours, elle semblait « voir des individus sinistres dans tous les coins ! » (Wodhouse, P. G. L’oncle Galahad. Paris : 10/18, 1994. Domaine étranger. p. 201).

[3] Ou sorcière selon l’expression de Mona Chollet, dans son livre, Sorcière, la puissance invaincue des femmes.

[4] Le Second manifeste du surréalisme, 1930.

[5] Réanimés parfois au siècle des Lumières avec du tabac – fort prisé au point d’être volé – dans l’anus grâce au soufflet afférent. Se référer à « Les mœurs des noyés » de Jarry dans La Chandelle verte.

[6] Au point de les recycler en quenelles.

[7] Ce poisson excommunié par bulle papale à cause de sa prolifération dans le lac Léman.

[8] Ce n°1000 de Thompson dans la Série noire, collection nommée par Prévert, qui perdit quelques âmes dans la traduction française.

[9] Ce carrefour de la mort©, entre Clarksdale et Rosedale dans le delta du Mississipi, où naquit le blues grâce à Robert Johnson qui inaugura le club des 27.

[10] Examinons ces menus de paquebots transatlantiques ; « Pour votre toutou madame, le plat de Médor : consommé de bœuf, toast et légumes » ou, au choix, « la gâterie Normandie : carottes, viande hachée, épinards et toasts ».

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