[Texte] Sébastien Ecorce, De l’après coup, effet, et du grain (Tourbillons 2022, 1/2)

[Texte] Sébastien Ecorce, De l’après coup, effet, et du grain (Tourbillons 2022, 1/2)

janvier 2, 2022
in Category: Création, UNE
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[Texte] Sébastien Ecorce, De l’après coup, effet, et du grain (Tourbillons 2022, 1/2)

Cela pouvait avoir son petit effet, sa petite tournure, son petit trou. Car un petit trou, un petit grain fait toujours effet. Mais quel effet. On ne le sait pas. D’avance l’effet. Un effet sans effet. Etonnant. On ne le sait jamais. On ne le sait qu’après coup. Mais l’après coup de quoi. De l’effet. Dans l’effet. Posons les faits. Dans leurs rainures. Strictes. Dans notre petit modèle. Infusons les faits. Ne cherchons pas de scénarios. Ou de fictions sur les faits. Pas encore. Pas. Car nous ne sommes pas encore dans l’après coup. N’est-ce pas. On ne sait pas. Ne l’oubliez pas. On est dans le grain. Et le grain a des aspérités. Des faisceaux. Des surfaces. Des plans. Mais dans quel grain. Qu’est ce qui fait grain, qu’est ce qui nous dévie. On dit. On pose. Sauver dévie. Oui. Mais quand. Quand cela-t-il dévie à sauver des vies. On ne le sait. Qu’après coup. Vous voyez. Non. La folie du grain. Qui dévie. Qui nous fait tourner autour du grain. Et pour tourner, il y faut de la structure, une certaine forme d’adhérence et de décollement, une forme de statique assez agile, une gaine, de la protection. Vous voyez. Non. Il y faut de la protection pour voir, pour que le grain passe. Il faut myéliniser tout le passage du grain. Mais quand. On ne le sait pas.  On ne le voit pas. Cela se joue à si peu. Le passage du grain à grain. Le passage à sauver dévie. Quand. On ne le sait toujours pas. Toujours pas est une sorte d’après coup qui ne se révèle que dans ce qui s’autorise que de l’après coup à s’agiter dans le présent. Voilà. On s’agite. On a un grain. On passe de grain à grain. Le petit grain, il a son niveau de contagiosité. Sa petite polarité de virulence. Il fait des sauts. Il a ses petits axes. Il ne démontre pas. Il est presque déjà cette image formée dans votre tête. Il est même capable de reconnaitre sa position de grain, dans l’ensemble institué de grain, dans leurs rites de passages, entre les grains. Il n’a jamais réellement fini. Il peut vous mettre un mât dans le crâne, comme cela, sans crier gare. Dans le passage du saut de vie. Voilà. On ne sait pas. Mais vous savez. Maintenant. Il y faut un sacré grain pour reconnaître. Un grain est un vecteur qui assure le passage entre les grains. On ne sait pas. Après coup. Mais dans l’après coup. L’après coup est la vérité du grain, en son passage. Vous voyez. Non. Vous ne voyez pas encore la cosmogonie du grain. Vous ne voyez pas. Que le passage du grain est la condition même de l’après coup, de cette limite interne qui nous ramène à notre condition de grain. Une somme de grain, en quelque sorte. Un cardinal du grain. Avec ces stabilités. Et son architecture. De passage. Les grains ne servent qu’à raccourcir toute activité ou écriture de la pensée, mais ne peuvent être en aucun cas, superflus, comme les définitions. Il n’y a pas d’ailleurs de définition de l’après coup. Mais une approche quant à ces effets. Vous voyez. Non. Ils ne reproduisent pas seulement les signes de bases (et leurs effets), mais les produisent aussi. Entre les grains. Après coup. Mais quand. On ne le sait toujours. Pas.

© Ruth AZAWA

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