[News] News du dimanche

avril 3, 2022
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[News] News du dimanche

C’est avec plaisir que nous retrouvons les Nouvelles aventures d’Ovaine, signées Tristan Felix, que suivent nos Libr-événements. Mais auparavant, nos trois Libr-livres reçus.

 

Libr-livres reçus

► Jalil BENNANI, Des djinns à la psychanalyse. Nouvelle approche des pratiques traditionnelles et contemporaines, Presses du réel, coll. « Al dante », mars 2022, 168 pages, 17 €.

Présentation éditoriale. Une nouvelle approche de la souffrance psychique, intégrant les connaissances extra-occidentales à celles de la psychiatrie et de la psychanalyse, pour repenser les héritages et les croisements culturels et linguistiques constitutifs d’un universel pluriel.

Dans de nombreux pays africains, les djinns, esprits surnaturels, sont tenus pour responsables de maladies physiques et mentales. Ils constituent le fond des pratiques ancestrales à partir duquel une démarche rationnelle s’est édifiée dans l’Antiquité, à l’époque classique arabe puis dans la psychiatrie occidentale. Attentive aux langues, cultures et traditions, à l’écoute de la subjectivité et des effets de la parole, la psychanalyse rend possible d’inclure les croyances magico-religieuses du sujet à la théorie comme à la pratique clinique.
L’auteur propose une nouvelle approche de la souffrance psychique, intégrant les connaissances extra-occidentales à celles de la psychiatrie et de la psychanalyse. S’intéressant aux ruptures épistémologiques dans la théorie, il ouvre des pistes de réflexion permettant d’articuler discours de la croyance et discours de la science. Il réinterroge ainsi la transmission et repense les héritages, les croisements culturels et linguistiques constitutifs d’un universel pluriel.

 

► Jean-Daniel BOTTA et Philippe CRAB, En pays d’Aase, éditions Louise Bottu, Mugron (40), mars 2022, 152 pages, 14 €.

Présentation éditoriale. En chapeau-tandem Botta et Crab rôdent aux avant-postes d’Aase. Lieu liminaire, voué au nouveau départ, Aase n’est pas dépeuplé : Miggen, Brîlûk, Mijn, Supérette, Hermès aux santiags ailées ou la jument Photomaton y forment des hordes d’incurables. Des aventures adviennent au pays de la stase. Lecteur sublunaire, sous cette quatrième tu découvriras un territoire co-expansif, un tac au tac de terminaisons nerveuses et un marcel à quatre aisselles. Un caillou, puis un caillou, plus loin un autre caillou : trois saisons géologiques avec lesquelles les moires Crab et Botta improvisent un destin tels deux érudits de la tombola. En pays d’Aase est fait de passages de relais comme on remet une meute en main propre.

 

► Tristan FELIX, Les hauts du bouc, éditions Æthalidès, Lyon, avril 2022, 128 pages, 17 €.

Présentation éditoriale. Les hauts du bouc est un recueil de vingt-cinq nouvelles qui sont autant de proses poétiques, structurées en trois étapes (« Erre-Lande » , « Bêtes de scène » et « Fin de la terre »). Sa poésie agit comme un charme et nous ouvre au mystère d’une pensée sauvage, familière de l’effroi et de l’abîme dans lequel sont refoulés d’autres possibles, rejetés par notre propension au matérialisme, qui affleurent ici comme à la surface du rêve.
« Erre-Lande » relate une itinérance en Irlande, et nous invite à la pérégrination, au déplacement des sens. « Bêtes de scène » s’attarde sur des figures d’animaux, dont les traits plus qu’humains nous interrogent sur la nature de la frontière entre les hommes et les bêtes. « Fin de la terre » mêlent les deux thèmes qui précèdent, par une itinérance en bord de mer doublée de portraits insolites, et nous transportent au terme d’un nouveau cycle.
Points forts : des nouvelles fantasmagoriques, un style poétique, la parole donnée au monde animal.

 

Tristan Felix, Nouvelles aventures d’Ovaine

♦ Sur la trace des derniers Veilleurs, Ovaine respire toutes les ombres qui passent.

Il en est qui cocottent trop l’au-delà, des qui trop l’ici-bas et des rares qui sentent le roussi.

– Comment savez-vous que ça craint ? qu’elle balance au bord du doute.

– Tout est si entartré qu’on peut même plus entarter, que lui torque un prétendu toqué. On s’entend plus rêver.

– Ouh là , faut de la sourde caustique et de l’huile de gourde, insuffle-t-elle avec une paille.

C’est alors soudain que tout à coup retentit, venu des entrailles de la terre, un soupir à réveiller les morts.

 

♦ Ovaine s’expédie comme reportaire de guerre à distance, donc sur place.

Au râteau, elle ne rate rien de ce qui traîne – tripote, troue, touille, secoue et hop ! le scoop.

Fûtée, elle frelate ses fotos qu’elle faxe sans faute à la Ephpé.

Là -bas, pourtant, tout est déjà si faux qu’Ovaine sans le savoir enquête pour de vrai.

Ses articles brillants fuitent et se colportent  jusqu’aux lointains les plus obscurs.

Son pote le loup, indifférent et grêle, observe un cloporte unijambiste qu’a l’air d’en savoir long sur la vie.

Libr-événements

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Fabrice Thumerel

Critique et chercheur international spécialisé dans le contemporain (littérature et sciences humaines).

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